Perfection : colère ou lâcher-prise ?

Chaque personne présente des qualités et des défauts ; ceci contribue
à la diversité du monde des humains. L’apprentissage tente
de développer nos qualités et d’enrayer nos défauts mais ils existent néanmoins côte à côte.


rododindron

Vouloir à tout prix dissimuler nos défauts reste une lutte intestine impossible à gagner et demande une quantité énorme d’énergie
nous empêchant de nous consacrer à notre tâche en utilisant
toutes nos qualités et notre énergie. A l’opposé, avoir en conscience
nos mauvais penchants nous évite de tomber dedans mais n’exige
aucun combat interne dispendieux en énergie autorisant ainsi le  don
du meilleur de nous-mêmes…

Chercher à atteindre la perfection reste une guerre perdue d’avance
ce qui conduit souvent à l’inhibition (plutôt ne rien faire que de malfaire), à la colère de ne pas réaliser ce rêve et régulièrement,
à une intolérance et à une exigence de perfection identique vis-à-vis
des autres et tout particulièrement des êtres que nous aimons
et que nous risquons ainsi de perdre de par notre « connerie »…


tunnel de lumière

C’est à ce niveau que le fameux lâcher-prise peut intervenir
et nous aider à franchir un cap dans notre évolution spirituelle
mais aussi et surtout à changer notre quotidien et notre regard
sur le monde environnant. Ce relâchement détendra également
notre cœur, notre corps et notre visage rigoriste deviendra sourire, sourire à la vie, sourire envers ceux que nous aimons mais aussi envers ceux que nous détestions… Le champ de l’impossible devient du domaine du possible ; les portes s’ouvrent au fur et à mesure que notre regard s’élargit en ôtant nos œillères, nos filtres noircissant notre vision
de la vie…

Chaque chemin reste différent d’un individu à l’autre mais cette étape demeure indispensable pour cesser de souffrir même
dans les situations heureuses que la vie nous offre, car comment être dans la joie lorsque notre rigueur rêve de perfection (rien n’est assez beau, assez grand, assez parfait pour justifier un sentiment
de bonheur…).


chemin1

Certes la vie n’est pas un long fleuve tranquille mais passer en force
ou faire front tel un roc ne sert à rien. Mieux vaut être le roseau qui plie sous les bourrasques du vent que le chêne qui certes, fait face
mais finalement sera déraciné, perdra le plaisir de vivre et tout simplement la vie…

Alors laissons de côté nos certitudes, jugements et notre quête d’absolu. La perfection n’existe pas en ce monde.
Acceptons-nous tels que nous sommes. Avançons pas à pas en nous fixant des objectifs simples, réalisables pour enfin jouir de notre réussite. Petits bonheurs par petits bonheurs nous serons de plus en plus dans la joie permanente, la confiance en soi, le plaisir de l’instant présent, d'avoir réussi.
Et comme le disent les Tibétains :
« l’extraordinaire est dans la profondeur de l’ordinaire ».


N’est-ce pas cela le lâcher-prise ?

Mitakuye Oyasin